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Alpamayo(5947m)

Après ma visite du sud, je suis retournée à Huaraz afin de faire l’ascension de l’Alpamayo. Précédemment j’ai déjà fait le trek autour de l’Alpamayo, et je me souvenais de la longueur de la vallée des Cedros, qui était une descente interminable. Je me suis imaginé tout ça en montée. Même avec les mules, ça ne donnait pas trop envie. Alors c’était une bonne occasion pour moi de monter à cheval. J’ai mis pas mal de temps pour trouver quelqu’un d’intéressé pour faire avec moi ce sommet, mais j’ai finalement réussi. C’était un chilien, Andres, apparemment assez expérimenté dans la montagne, selon nos discussions.

Même à cheval, la montée était longue.

Pour la montée jusqu’au dernier camp (entre Quitaraju et Alpamayo), on a dû laisser les mules au camp bas et vu qu'on avait pas de porteur, on était morts après le portage des sacs, d’autant que la montée jusqu’au camp était déjà assez technique. Nous avons dû franchir plusieurs parois assez raides dont la dernière en glace dure, et tout ça avec des sacs, c'était "un peu" pénible.

Sur le glacier avec les sacs, on avançait pas très vite, ce qui fait que nous avons franchi la dernière paroi de nuit.

Le lendemain, il était décidé de prendre un jour de récupération. Il faisait très chaud, mais par moments, il y avait des nuages. Vu que c’était quasiment la fin de la saison d’alpinisme, il y avait relativement peu de monde pour l’ascension du sommet. Il y avait une cordée d’un alpiniste avec son guide (qu’on a laissée passer devant) et une cordée d’américains.

La montée du sommet était du plaisir pur. On avait environ 500m de paroi de 75 à 85° d’inclinaison et la glace était bleu et bien bien dure. Mais les conditions météo n’étaient une fois de plus pas en notre faveur. Mis à part le couloir devant nous, on ne voyait rien autour.

Pourtant ça ne nous a pas empêchés de savourer l’arrivée au sommet.

La descente était une longue session de rappels.

Le retour à Cashapampa pour moi n’était déjà pas si fatigant, sachant qu’il s’agissait du dernier sommet avant mon retour en France. Surtout j’avais des sentiments de regret, de ne bientôt plus voir les sommets célestes, les vallées interminables dont l’œil ne voit pas la fin.

N.B. Pour les personnes prévoyant de faire un de ces sommets, je conseille de prendre suffisamment de combustible car, juste sur le col entre Quitaraju et Alpamayo où se trouve le dernier camp, on a consommé 450ml de gaz à deux en une journée.